Si tu veux la révolution, vote ! (mais pas n’importe quoi)

Chaque début de semaine, un article coup de cœur trouvé sur le net. Cette semaine, Le Gavroche vous présente un article des Échos de la gauchosphère : l’excellent blog de Gauche de combat. Le titre de cet article est évocateur : Si tu veux la révolution, vote ! (mais pas n’importe quoi).

Soucieux du fait que le commun des mortels puisse s’exprimer en toute liberté, et participer à la construction du modèle de société qu’ils souhaitent, l’une de mes préoccupations politiques essentielle est particulièrement liée au phénomène, si actuel dans ses proportions, de l’abstention, et au désintérêt d’ encore trop de gens pour la chose politique.

Une démocratie digne de ce nom ne peut en effet selon moi exercer dignement ses effets que sous la condition expresse que ses représentants aient été élus avec une proportion de voix significative, et que les lois votées soient l’expression d’une réelle volonté populaire… Comme la loi portant réforme des retraites, pour seul exemple) ne l’est justement pas.

Or, que vaut l’ élection de qui que ce soit quand seulement 30 %ou 40 %des personnes en âge de voter se sont exprimé, et seulement 51 % de ces 30 % pour lui (ou elle) ?

C’est pourquoi j’ai tant apprécié le texte qui suit, provenant du site du Parti de Gauche, qui tente d’ouvrir des pistes de réflexion et d’action sur le sujet, plutôt que de mettre la tête dans le sable comme une autruche parce que le phénomène comporte, pour les non-démocrates et les hypocrites, de droite comme de gauche, des bénéfices secondaires certains… et des gages de survie pour une certaine oligarchie.

Car « Si tu ne t’occupes pas de politique, celle-ci s’occupera de toi »… Cette maxime n’a jamais été aussi juste sous le règne sarkozyste… Chacun peut bien le percevoir dans sa vie quotidienne.

Heureusement, un autre monde est possible.

Comments
6 Responses to “Si tu veux la révolution, vote ! (mais pas n’importe quoi)”
  1. GdeC dit :

    gavroche : merci pour la republication. Mais dis moi, toujours pas intéressé par ton inscription dans notre coordination ? cf. http://www.rouges.penseelibre.fr/

  2. Le « vote utile » est la pire de delusion . AUCUNS des parties voudra echanger ces petites privileges carrieristes apparatchiks pour une veritable democracie partipative directe transgressant leurs petits espoir de pouvoir.

    Le tribalisme politique est une maladie engendrer par le systeme.Donc c est le systeme qui doit etre change, pas les marionnettes au pouvoirs temporaires interchangeables.Tous etant le resultat du meme arrivisme nepotiste de classe moyenne grimpante. La revolution est inevitable et non le fait de certains qui en profite pour leurs petites cuisine.

    Les citoyens matures ne pensent plus dans les clous de ceux qui pretendent les representer.

  3. Valentini dit :

    Si l’usine à gaz a besoin d’Un Maître-Plombier, pas nous!

    La présidence française a, selon ses propres dires, « tenu bon », demeurant immobile face à la contingence sociale. Ne sont authentiquement français, en effet, que les patrons et actionnaires. Quels que soient leur âge, leur sexe, leur couleur de peau et leur appartenance nationale et religieuse, ceux-ci sont tous, en effet, de valeureux et prodigieux guerriers. Le mot guerre est le moyen de donner à l’imbécillité, du génie. Quant au reste résiduel comme en 68, un 68 élargi, il n’a plus qu’à dire: nous sommes tous des Africains, mis à la porte de l’histoire! Le réalisme a sa propre poésie trouvée, sur une voie de garage, dans le panier de la ménagère. Mais comment le Luxembourg, même dans un siècle, accueillerait-il, en son sein paradisiaque, toute la misère capitaliste, comme le souhaitent les bonnes âmes? Ce nivellement avoué, bien entendu, nous nous en réjouissons, l’envisageant comme un acte révolutionnaire, car il pose, en son coeur, l’existence d’une classe sociale que l’idiome standard, de la puce frénétique aux bits sophistiqués, nie sur tous les tons. Cette classe invisible a d’ailleurs un nom tabou: le prolétariat! Aux attributs faibles et bas, naturellement. Et pas seulement en termes de revenus et de salaires, surenchérit la bonne âme européenne, qui n’en loupe jamais une, pour se faire valoir, à moindres frais. Ni tripes, ni boyaux, c’est là sa gloire. La présidence, à l’inverse, unie de tout coeur à la masse, a le sentiment de rejoindre, à sa façon, la foule des mécontents. Ce n’est pas son seul tour de magie. On la voit rallonger la vie et les jours, donner un cadre d’action à la délinquance et même sauver, en esprit, le monde, du naufrage.

    L’opposition standard, qui a donné son aval à la chose, il y a trente ans, cherche maintenant, en amont, comment c’est dieu possible, une machination pareille. Forcément, nous ne pouvons qu’endosser le rôle de médecin-légiste et examiner le mouvement pendant au nez et à la barbe, mais pas à la manière des embaumeurs de vieille-Egypte qui tirait le cerveau de pharaon, facteur de vérité, par le nez et les narines. Si la momie présidentielle, portant, placardée sur le front, sa nationale constitution, animée par un souffle mondial ou plutôt irriguée par la mondialisation financière, réitère sa volonté d’aller de l’avant, plus vite, plus fort, en surmontant ses erreurs, l’erreur majeure, étant, dans les replis de son esprit malin, de manifester et de faire grève contre l’escroquerie aux retraites, c’est qu’elle a sa propre niche, une niche énorme: l’état des classes capitalistes et sa ribambelle d’agents pondus dans toutes les couches et classes sociales. Grosse effusion fiscale. Tous espèrent qu’après ça, ce travail en blanc, médiatique, qui, comme ils le prétendent, avec une effronterie nonpareille, enrichit l’avenir, leur monde, de tricolore et folklorique qu’il était, se transformera, comme au premier 14 juillet, en explosion de joie réellement populaire. Une fumisterie qui s’est entichée de réformisme. Son programme: ne pas faire fuir les capitaux. Ouvrir les robinets du crédit. Séduire les investisseurs. Le réalisme présidentiel, debout dans son bain, gratte, gratte sa haute idée de la politique. Et, en 2012, il faudrait bazarder ce poupon, mais pas son eau miraculeuse. Le parti contre la paralysie sociale en a bu, promis, juré, craché, ça marche!

    Âme de boue, cadavre galvanisé, sauve-toi, toi-même!

    Nous n’avons pas besoin de président!
    Ni de partis de gouvernement!

    • @valentini : on croit à l’anarchie, au ni dieu ni maître , jusqu’au jour où l’on tente de l’expérimenter vraiment, et l’on se rend compte alors que certains peuvent se retrouver désemparés, et mis en difficultés, de ‘navoir pas de maîtres, le fait de se voir indiquer la direction étant parfois, pour certains, plus fragiles que nous (il faut aussi respecter ça) ont besoin d’être dirigés. Simplement, avec respect, pas n’importe comment… C’est là l’une des limites concrètes de l’anarchie : comment prend elle en compte, pour seul exemple, des personnes handicapées, qui en sont pas en capacité de se gouverner seules, et peuvent même se mettre en danger si l’on ne les entoure pas des précautions nécessaires. Qu’as tu à répondre à celà, Valentini ?

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  1. […] signaler également un article diffusé par le Gavroche (qui lui aussi sélectionne généralement asssez bien les billets qu’il promeut…) qui me semble également consituer un éclairage […]



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