Être candidat Front de Gauche à 21 ans

J’ai rejoint le Parti de Gauche lors de la lutte pour la sauvegarde de notre régime des retraites. J’ai passé quelques années au PS avant de suivre mes convictions. Je ne regrette pas cette dernière décision. Lorsque j’étais militant socialiste, il me paraissait normal d’être un jour candidat et pourquoi pas élu. Dans un parti qui compte aujourd’hui plus de cadres que de militants populaires, c’est une sorte de rite initiatique pour « en être ».

Quand j’ai passé le cap de venir aider les forces du Front de Gauche. Ce n’était habillé que des simples habits du militant. Je me suis « incrusté » autour d’une table chaleureuse où les verres sont remplis d’un rouge profond et prometteur. Je me suis rapidement senti heureux et à ma place dans ce parti qui réfléchit. Ça change des machines électorales, briseuses de la représentativité nationale et des espoirs.

En peu de temps, j’ai appris à connaitre beaucoup de mes nouveaux camarades. Les idées ont brisé la glace. La volonté nous a rapprochés. L’envie est notre point commun.

Comme beaucoup d’entre nous, j’étais prêt à soutenir les candidats du Front de Gauche pour commencer à semer les graines de la victoire pour 2012. J’ai toujours été un militant de terrain. Je ne sais pas si coller des affiches est un sport qui soit électoralement efficace. En tant cas, je trouve que c’est un des moments les plus conviviaux et marrants de l’action militante. Je m’étais donc préparé à faire campagne pour le candidat rémois du Parti de Gauche. Finalement, je tiens cet engagement. Sauf que les évènements ont voulu que je sois ce candidat.

Ce passage à « l’autre côté » est assez stressant. Au départ, je me suis demandé si j’allais être soutenu, si j’allais faire un bon score, si j’allais être suffisamment bon pour ne pas nuire à nos idées… Les événements qui ont conduit à ma candidature se sont écoulés sur un laps de temps assez court… Cela m’a permis de vite bruler ces questions existentielles dans le feu de l’action.

Feu qui est alimenté chaque jour par une équipe militante merveilleuse. Je souhaite les remercier chaleureusement. Je suis impressionné de les voir se donner si fortement dans ce combat. J’ai des amis qui m’aident. J’ai des camarades qui m’étaient inconnus il y a peu, qui se donnent à fond. Ceux qui critiquent facilement les partis politiques ne connaissent pas cette générosité et cette solidarité entre militants.

Mes amis m’ont donc permis d’écarter quelques doutes. La rencontre avec les habitants a mis un terme à ceux qui persistaient. Quand on est sur le terrain, on se confronte à la réalité.

La réalité sociale, nous la connaissons, nous la condamnons, nous la combattons.

La réalité politique, nous la construisons, nous la façonnons et nous essayons de la propager sur le terrain.

Les citoyens sont aujourd’hui pris dans l’étau du libéralisme et de la peur du lendemain. Contrairement à ce que certains de nos importants peuvent dire, ces gens ont compris. Ils ont tellement compris la situation que les premiers mots qui viennent c’est « y en a marre des politiques ». Sans donner de leçons, et avec la sincérité qui accompagne nos convictions, nous avons décidé de leur répondre « Nous aussi. Il faut qu’ils s’en aillent tous ! ».

À partir de ce moment, ces citoyens se livrent à nous. Ils écoutent nos propositions. Ils commencent à reprendre la parole et donc leur destiné en main. J’ai eu la sensation qu’ils prenaient même goût à cet exercice civique. Cette réaction est rassurante. C’est une preuve de plus que la révolution citoyenne est possible et se met progressivement en place en France.

J’utilise la campagne comme moyen de propagande pour nos idées nationales. Je pense que ces élections sont un outil pour préparer l’élection présidentielle. Mais surtout, je crois que notre programme peut être mobilisateur et donner une vraie réponse aux mécontentements des Français vis-à-vis de Sarkozy et plus généralement de la classe politique.

Cette campagne, plus qu’un outil de propagande, elle m’apparait comme un véritable outil de sondage. Je ne crois pas aux récentes enquêtes d’opinions qui furent publiées dans la presse. J’ai tendance à plus faire confiance à ce que j’entends auprès des gens par le porte-à-porte. Mes amis, c’est rassurant. La popularité de Jean-Luc est plus grande qu’on ne pouvait l’espérer. La radicalité germe chez tous les citoyens. Les citoyens commencent à comprendre que la réponse à celle-ci, c’est de nous porter au pouvoir en 2012.

Je vais retourner battre le pavé. J’espère vous ramener un score qui pourra participer suffisamment à notre projet collectif.

Vite, créons la surprise !

Comments
2 Responses to “Être candidat Front de Gauche à 21 ans”
  1. pablito dit :

    la popularité de jean-luc, plutot non?

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