Editorial: Parodie de débat

Triste spectacle que celui offert hier soir pendant l’émission de l’ineffable Arlette Chabot. Jean-Louis Borloo, ministre de Nicolas Sarkozy pendant quatre années, se place comme un candidat de rupture. Rupture à quel niveau, l’avenir nous le dira. Ou pas. Il se montre en tout cas dans la filiation de son ancien mentor, distribuant allègrement les « bons points » envers son ancienne équipe gouvernementale. Souvenons-nous de la campagne en 2007, qui devait faire émerger d’un ministre sortant un candidat hors-système; elle a investit celui de l’Oligarchie. Si Borloo souhaite une rupture de ce type, les Français ne seront pas dupes une seconde fois.

Cette affligeante interview précéda un non moins ridicule débat. Encore que le terme de débat soit un bien grand mot. Pierre Moscovici, strauss-kahnien avoué et fier de l’être, a multiplié les poncifs et les molles attaques contre un ennemi de forme plus que de fond. Michel Soudais, rédacteur en chef adjoint de Politis, déclarait « Borloo face à Moscovici, c’est le pareil contre le même. » C’est juste. Il était donc temps que cesse cette mascarade. Il était temps que Jean-Luc Mélenchon arrive et démontre que le clivage Gauche/Droite a du sens, que ce n’est pas une posture mais une bataille programme contre programme, orientations contre orientations. Ce sont deux conceptions de l’intérêt général, de la Morale politique. Le format de l’émission n’a malheureusement pas permis de développer les nombreuses idées qui fourmillent dans notre actif parti. En outre, preuve en est que nous sommes sur le bon chemin: le parti socialiste décide de s’inspirer d’idées que nous défendons depuis bien longtemps. Et ce, malgré le fait qu’ils refusent d’acter la sortie du Traité de Lisbonne, seule décision à même de permettre l’application de ces idées.

Cette émission est déjà derrière nous. Comme l’a écrit Jean-Luc Mélenchon, continuons à analyser le projet du Parti Socialiste. Il est sur la table et c’est une bonne chose. La noble Politique est celle qui traite du fond. Le Parti de Gauche démontre chaque jour que nous considérons le fond comme le seul élément pertinent. Et nous illustrerons une nouvelle fois ce fait dans les prochains jours.

Comments
One Response to “Editorial: Parodie de débat”
  1. @damien : bravo. Toute ma considération. Bon billet.

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